Nous vivons dans un monde qui ne cesse de s’urbaniser. En 2014, plus de 54 % de la population mondiale habitait dans des zones urbaines. D’ici à 2050, la population urbaine devrait passer de 3,9 milliards de personnes aujourd’hui à quelque 6,4 milliards de personnes. La migration est un moteur important de cette évolution, qui transforme les villes en des lieux de vie caractérisés par une grande diversité.

Les vingt plus grandes villes du monde accueillent près d’un migrant sur cinq. Dans nombre d’entre elles, les migrants représentent un tiers ou plus de la population. D’autres villes ont connu une croissance notable de la migration ces dernières années. En Asie et en Afrique, on s’attend à ce que les petites villes en expansion rapide absorbent la quasi-totalité de l’accroissement futur de la population urbaine mondiale. Cette mobilité en direction des villes et des zones urbaines se caractérise par la temporalité et la circularité du processus de migration interne. 

Le rythme soutenu de l’urbanisation, conjugué à un accroissement des flux migratoires vers les villes, présente tout à la fois des risques et des chances pour les migrants, les communautés et les gouvernements intéressés. Le Rapport Etat de la migration dans le monde 2015 étudie comment la migration et les migrants façonnent les villes et comment la vie des migrants est, à son tour, façonnée par les villes et leurs habitants, ainsi que par leurs modes d’organisation et leurs règles.